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Regards

Keywords

Silence, Palestinian cinema, Identity, Autofiction, Elia Suleiman, Homage by Assassination

Document Type

Article

Abstract

This article questions the link between the aesthetics of silence shaped by Suleiman and his quest for identity. Through the analysis of the second short film by this Palestinian director, Homage by Assassination (1992), we underline this aesthetic and its stakes. In this film, Elia Suleiman incarnates ES, the silent character who appears for the first time on screen; he will be present in his three subsequent feature films. The story takes place one night during the Gulf War in a New York apartment where ES investigates the notion of identity. We introduce the notion of silent autofiction before analysing how the offbeat and subversive aesthetic that combines silence and humour establishes a critical distance that allows both the deconstruction of imposed identity patterns and the opening of a space for reflection around the construction of national identity. Suleiman diverts his status as an invisible voiceless person and questions the alternatives and discourses necessary for an appropriation of his identity.

Résumé

Cet article questionne le lien entre l’esthétique du silence façonnée par Suleiman et sa quête identitaire. À travers l’analyse du second court métrage du réalisateur palestinien Elia Suleiman, Hommage par Assassinat (1992), les prémices de cette esthétique et ses enjeux sont soulignés. Dans ce film apparaît pour la première fois ES, ce personnage silencieux qu’Elia Suleiman incarne à l’écran et qui sera présent dans ses trois longs métrages ultérieurs. L’histoire se déroule une nuit durant la guerre du Golfe dans l’appartement new-yorkais de Suleiman, qui effectue une recherche sur la notion d’identité. Nous introduirons tout d’abord la notion d’autofiction silencieuse avant d’analyser la manière dont cette esthétique décalée et subversive, qui allie le silence à l’humour, instaure une distance critique permettant de déconstruire les schémas identitaires imposés et d’ouvrir un espace de réflexion autour de la construction de l’identité nationale. Suleiman détourne son statut de sans-voix invisible et interroge les alternatives et les discours nécessaires pour une réappropriation de son identité.

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